La sous-location professionnelle attire de plus en plus d’investisseurs et d’entrepreneurs. Elle permet d’optimiser l’utilisation d’un local tout réduisant leurs coûts. Mais est-elle toujours légale ? Quelles sont les conditions et obligations pour la mettre en place ? Découvrez les règles essentielles de la sous-location d’un bail professionnel.
Qu’est-ce que la sous-location d’un bail professionnel ?
La sous-location professionnelle consiste pour un locataire principal à louer une partie ou la totalité de ses locaux à une autre entreprise, appelée sous-locataire.
Il y a donc trois parties impliquées lors de la sous-location professionnelle : le propriétaire d’origine, le locataire principal qui devient sous-bailleur, et le sous-locataire. En effet, un bailleur principal prend en location des locaux auprès d’un propriétaire ou d’une agence immobilière. Il a ensuite la possibilité de les sous-louer à un tiers, devenant ainsi “sous-bailleur”. Ainsi, le sous-locataire verse un loyer au sous-bailleur, qui en reverse une partie au propriétaire initial. Ce mécanisme est appelé “sous-location en cascade”.
Cette pratique est particulièrement intéressante pour optimiser la rentabilité d’un bien immobilier, et est particulièrement courante dans les secteurs où la flexibilité est essentielle, comme les professions libérales ou les start-ups.
En revanche, elle n’est pas systématiquement autorisée. Il est donc crucial de vérifier les clauses du bail professionnel initial pour éviter toute situation litigieuse.
Quelles sont les conditions pour la sous-location d’un bail professionnel ?
Pour qu’une sous-location professionnelle soit légale, il faut remplir plusieurs conditions :
- Obtenir une autorisation du bailleur : L’article 1717 du Code civil précise que la sous-location est interdite sauf autorisation expresse du propriétaire. Le locataire principal doit donc obtenir l’autorisation écrite du propriétaire, et celle-ci est généralement spécifiée dans le bail initial.
- Un contrat de sous-location conforme : La relation entre le locataire principal et le sous-locataire doit être régie par un contrat en bonne et due forme, précisant les modalités de la sous-location (durée, loyer, obligations des parties, etc.). Il est recommandé de faire appel à un professionnel du droit pour s’assurer de la conformité du contrat.
- Un usage conforme du bien : La sous-location doit respecter l’usage prévu dans le bail principal (bureaux, commerces, professions libérales, etc.).
- Déclarer les revenus perçus : Les revenus générés par la sous-location doivent être déclarés au fisc. Le locataire principal est tenu de déclarer ces revenus dans sa déclaration de revenus annuelle et de s’acquitter des impôts correspondants.
Si ces conditions ne sont pas respectées, la sous-location peut être considérée comme illégale, entraînant des sanctions allant jusqu’à la résiliation du bail principal.

Quelles sont les règles pour la sous-location d’un bail professionnel ?
La sous-location de locaux professionnels est encadrée par le Code civil (articles 1717 à 1762) ainsi que par le Code de la construction et de l’habitation. Pour être valide, elle doit respecter plusieurs règles précises, notamment en ce qui concerne sa durée, la fixation du loyer et les obligations des parties, afin d’éviter tout litige.
La durée de la sous-location ne peut en aucun cas excéder celle du bail principal. Il est donc impératif de veiller à ce que la sous-location prenne fin avant ou en même temps que le bail initial.
Concernant la fixation du loyer, son montant est librement négocié entre le locataire principal et le sous-locataire. Toutefois, il est recommandé de s’aligner sur les prix du marché afin d’éviter tout risque de litige.
Enfin, le sous-locataire est tenu aux mêmes obligations que le locataire principal vis-à-vis du propriétaire, notamment en ce qui concerne l’entretien des locaux et le respect de leur usage prévu dans le bail.
Que contient le contrat de sous-location ?
Un contrat de sous-location professionnelle doit inclure les éléments suivants :
- Identité des parties : Nom et coordonnées du locataire principal et du sous-locataire.
- Description des locaux : Adresse et description précise de la partie des locaux sous-louée.
- Durée de la sous-location : Dates de début et de fin de la sous-location.
- Montant du loyer et modalités de paiement : Montant du loyer, date de paiement, mode de règlement, etc.
- Dépôt de garantie : Montant et conditions de restitution.
- Obligations des parties : Entretien des locaux, assurances, travaux, etc.
- Clause résolutoire : Conditions de résiliation anticipée du contrat.
Fiscalité et assurance : ce qu’il faut savoir
La sous-location d’un local professionnel implique des obligations fiscales spécifiques. Les revenus générés doivent être déclarés et peuvent être soumis à la TVA sous certaines conditions.
Côté assurance, il est primordial d’informer son assureur et de souscrire une couverture adaptée à cette nouvelle configuration locative.
Avantages de la sous-location professionnelle
La sous-location professionnelle présente plusieurs avantages non négligeables. Elle permet tout d’abord d’optimiser l’espace en rentabilisant des locaux inoccupés ou sous-utilisés. Ensuite, elle contribue à une réduction des coûts, puisque les revenus générés par la sous-location peuvent aider à couvrir une partie du loyer principal. Enfin, elle offre une grande flexibilité, constituant une solution idéale pour les entreprises en transition ou en attente de nouveaux locaux.